Philippe Corentin, pseudonyme de Philippe Le Saux, né le à Boulogne-Billancourt et mort le à Saint-Lubin-de-la-Haye, est un auteur et illustrateur majeur français pour la jeunesse.
Il passe son enfance à Quimper, fait des études très secondaires, puis des affaires… En 1968, ses premiers dessins sont publiés dans « L’Enragé ». Il a collaboré à « Elle », « Marie-Claire », « Jardin des Modes », « Vogue »… Du dessin d’humour à l’illustration en passant par la publicité, il est arrivé aux albums pour enfants.
Extrait de l’Album des Albums, l’école des loisirs, 1997 par Sophie Chérer
… » Philippe Corentin n’est pas un dessinateur pour la jeunesse comme les autres. Les auteurs d’albums pour enfants se veulent le plus souvent peintre, écrivain, artiste, grand pédagogue ? Lui non : « Moi je fais des Mickeys, c’est tout! Je suis un gribouilleur. Un génial gribouilleur, c’est vrai, mais je ne suis qu’un rigolo ! Mais comme disait Raymond Queneau : « Il n’y a pas que l’art, il y a aussi la rigolade. » Ils ont une vocation ? une mission ? Lui, non : « Je cherchais juste un truc pour habiter la campagne et rester chez moi à peaufiner les souvenirs d’enfance de ma fille. » Ils mettent un point d’honneur à être de faux paresseux scotchés à leur table de travail ? Lui, non : « Je ne sais pas comment font les autres, mais avec les volets, les rosiers, les livres, qu’il faut peindre, tailler ou lire, moi je n’ai vraiment pas le temps de travailler. » Ils ont des loisirs très sérieux : les maquettes des bateaux à voile du XVIIe siècle, l’étude des coléoptères, la fréquentation des cycles post-expressionnistes à la cinémathèque, lui, non : « Mon hobby, c’est la sieste. » Ils veulent faire passer quelque chose dans leur oeuvre, quelque chose d’édifiant, quelque chose d’important, que les livres soient des étapes fondamentales de la construction de l’esprit enfantin ? Lui non : « J’essaie de faire rire les enfants, c’est tout. Ca les enquiquine le pathos « gnangnan cucul » que le soir on leur lit au lit pour les endormir (plus tard, à la seule vue d’un livre ils somnoleront). C’est le contraire qu’il faut faire : il faut les réveiller avec des histoires qui les font rire. Les enfants adorent les chatouilles, alors chatouillons-les dès le matin avec des livres guili-guili. Moi je fais des livres guili-guili. » Les dessinateurs ressemblent en général à leurs dessins ? Lui aussi : « On vous a tout de suite reconnu, lui ont dit des bibliothécaires et des libraires lors de la remise du prix Sorcières 1996 (obtenu pour « L’ogre, le loup, la petite fille et le gâteau »), vous avez la même tête que vos loups, le poil hirsute, le sourcil ronchon et l’air un brin rigolard. » Sophie Chérer.
Son oeuvre est immense , unique et toujours à redécouvrir . Un très grand de la littérature de jeunesse même si il refusait de se prendre au sérieux.
Quelques prix et distinctions
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- Prix Sorcières 1991 catégorie Album pour L’Afrique de Zigomar
- Prix Sorcières 1996 catégorie Album pour L’Ogre, le loup, la petite fille et le gâteau
Kinderbuchpreis des Landes Nordrhein-Westfalen (de) 1996 pour Plouf !
- Grand Prix du Livre de Jeunesse 19973 décerné par la Société des Gens de Lettres pour Mademoiselle Sauve-qui-peut
- (international) « Liste d’Honneur » 19983 de l’IBBY pour Mademoiselle Sauve-qui-peut
Schnabelsteherpreis (de) 1998 pour Papa !
- (international) « Honour List » 19984 de l’ IBBY pour Mademoiselle Sauve-qui-peut
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